Le motif ? Le désespoir !

Une déclaration de Nora Brezger, Conseil des réfugiés de Berlin.

Les personnes qui arrivent en Allemagne par les voies de fuite dangereuses sont généralement traumatisées par les violences physiques, sexuelles et psychologiques qu'un grand nombre d'entre elles subissent en chemin. Comment peut-on parler d'un retour « volontaire » pour ces personnes sans qu’elles n’aient jamais eu la chance de se construire quelque chose en Allemagne ? Dans un tel cas de figure, toutes les épreuves et tous les tourments auraient été vains. Bon nombre d’entre elles survivent uniquement à la prison, à la traversée de la Méditerranée, aux camps aux frontières extérieures de l'Europe, au froid et à la faim grâce à l'espoir d'une vie meilleure. Une fois en Allemagne, cet espoir est souvent complètement détruit par la vie en hébergement collectif, la violence policière, le racisme, les interdictions et les représailles. En règle générale, ceux:celles qui rentrent « volontairement » le font uniquement parce que la situation leur est tout simplement devenue insupportable.