Les offres de retour prétendument volontaire s'avèrent très problématiques dans la pratique de l'asile. Parfois, les requérant:es sont sommé:es d'interrompre « volontairement » la procédure d'asile en cours et de quitter le pays. Ces offres se fondent sur le fait qu'il est difficile pour de nombreux:ses réfugié:es d'entrer en contact avec des conseils juridiques appropriés ou de bon:nes avocat:es spécialisé:es dans les questions d'asile. Même dans des cas supposés désespérés, la représentation juridique peut réussir à obtenir le droit de séjour en épuisant les possibilités offertes par l'État de droit. Les autorités ou même des organisations telles que l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) font jouer le fait qu'elles sont parfois les premières à entrer en contact avec les requérant:es et qu’à ce stade, l'accès à des conseils juridiques n'est guère possible. Cela est d'autant plus vrai dans les grands camps ou les centres d'ancrage, conçus de telle manière que la société civile et le plaidoyer n'y ont pratiquement pas accès. Une telle approche fait alors partie d'une structure plus large de privation des droits. Le système de retour volontaire part donc de circonstances dans lesquelles les requérant:es sont loin d'être pleinement informé:es de leur situation juridique.